En route pour la Russie : étape n° 1 – Berlin

Après 2 voyages à vélo d’une durée limitée à quelques mois (les Îles Britanniques et l’Asie du Sud-Est), me voici donc en ce lundi 18 avril 2016 sur le départ pour un plus grand voyage. Yves m’a demandé ce  matin ce que ça faisait de partir pour 2 ans et je n’ai pas trop su que lui répondre. En réalité, pas grand chose mais je crois  que je ne dois pas trop bien réaliser.

Ce périple me conduira jusqu’au Japon et à travers les steppes d’Asie Centrale, mais d’abord il me faut d’arriver en  Russie le 01 juin, date de début de mon visa.  Depuis Calais, je compte remonter la côte belge puis prendre la direction de l’Allemagne en passant par Anvers. Je compte passer ainsi par Berlin, puis remonter sur la côte de la mer baltique pour enfin arriver à Saint-Péterbourg. Mais, il ne faudra donc pas que je traîne en route.

1- La Belgique : le paradis des cyclistes.

La gare de Ostende
La gare de Ostende

La traversée de la Belgique se fait sans aucune difficulté. Je remonte la côte jusqu’à un petit village appelé De Haan (le coq en flamand) où je passe la première nuit dans les dunes.

De là, je rejoint Bruges, je me perd un peu dans les petites routes qui longent la frontière hollandaise et j’arrive à Anvers le 3ème jour après avoir traverser une zone industrielle et portuaire morne et déprimante. Il fait beau et la ville est agréable. Je l’avais déjà visité la ville auparavant mais je n’en avais plus souvenir.

Après une pause de quelques heures à Anvers sous un beau soleil printanier, je reprend la route et rejoint par hasard la piste cyclable qui longe le canal Albert (enfin c’est mon GPS qui m’y conduit…). C’est super agréable, il fait beau et je croise énormément de cyclistes. Le canal me permettra de rejoindre Maastricht en Hollande sans difficultés. Je décide de le suivre et d’éteindre mon GPS qui n’est pas du même avis. J’y plante même la tente pour la nuit.

En longeant ce canal et en voyant passer les péniches, je médite sur l’incurie et l’incompétence de nos politiques, qui n’ont pas voulu développé le canal à grand gabarit en  parti influencer par les lobbys des transporteurs routiers.  Le canal Seine-Nord après 40 ans de cogitation en est encore au stade des discussions financières.  En pleine discussion sur le projet de loi travail (ou plutôt absence totale de discussion), je pense que le décrochage économique de la France est également lié à l’absence de modernisation de son réseau fluvial.

2-De Aix-la-Chapelle à Hanovre : froid, grêles et neiges fondues.

Après une rapide traversée de la région du Limbourg aux Pays-Bas connu pour la ville de Maastricht devenue célèbre depuis qu’on y a signé un traité, j’arrive en Allemagne le 21 avril et plus exactement à Aix-la-Chapelle, célèbre pour avoir été la capitale de l’Empire Carolingien (Charlemagne)

La Cathédrale d'Aix-la-Chapelle
La Cathédrale d’Aix-la-Chapelle

La visite de la ville s’avère décevante. Détruite à 80 % pendant la seconde guerre mondiale, c’est une ville de béton où trône au milieu ce qui reste de la Cathédrale.

 

Je passe ensuite par Cologne, ville que j’aime particulièrement. Comme d’habitude, la ville est bondée. Je passe par les célèbres rues marchandes de la ville (Childergasse et Hohe Strasse) pour arriver devant la Cathédrale située sur la place de la gare. Je goûte au à la haute gastronomie teutone curry wurst et apfel berliner de chez Merzenich (véritable institution à Cologne)

Boulangerie Merzenich sur la Hohe Strasse
Boulangerie Merzenich sur la Hohe Strasse

En retrouvant Cologne, je retrouvais également le Rhin, l’occasion de suivre le fleuve sur quelques kilomètre pour ensuite prendre la direction de Hanovre en passant par les villes de

  • Leverkussen : connue pour son équipe de foot et son industrie chimique (Bayer);
  • Solingen : surnommée la ville des lames car  connue pour son industrie de la coutellerie (marque Zwillig notamment) mais complètement moche;
  • Dortmund, connue aussi pour son équipe de foot et beaucoup plus agréable que Solingen;
  • Wupperthal avec son tramway suspendu appelé « Wuppertaler Schwebebahn »
  • Beilefeld : et son usine Hebie où a été fabriquée la béquille de mon vélo (là, c’est juste parce que je suis passé devant). A noter, juste à coté, un magasin de vélos de la taille d’une concession automobile, symbole de la place des 2 roues en Allemagne.

J’arrive à Hanovre le 28 avril. Pendant les 7 derniers jours en Allemagne, j’ai eu des conditions exécrables, pluies, vents, grêles et même de la neige du coté de Solingen.

Un petit cabanon bien sympathique en temps de pluie.
Un petit cabanon bien sympathique en temps de pluie.

J’ai pu goûté cependant à l’hospitalité allemande, puisque un soir à Stadthagen, un habitant me voyant monter ma tente sous une  pluie  battante derrière son jardin, m’a proposé de logé dans son cabanon, et m’a offert le café le soir, et un petit déjeuner le matin. Royal.

3- De Hanovre à Berlin en traversant l’ex rideau de fer.

J’ai passé une nuit dans une auberge de jeunesse. Prix prohibitif de  38 Euros pour un nuit dans un dortoir. Auberge de plus sale et bruyant et éloigné du centre ville. Bref, j’ai un peu de ne pas  mettre poser dans un espace boisé entourant. J’ai finalement vu très peu de choses de cette ville. Mais à priori rien de bien exceptionnel. Ville totalement détruite en 1945 et rebâtie selon les critères allemands, c’est une ville agréable, moderne et avec beaucoup d’espaces verts.

Un tramway, des vélos, des espaces verts : Hanovre est typique de la ville allemande moderne.
Un tramway, des vélos, des espaces verts : Hanovre est typique de la ville allemande moderne.
Le Volkswagen stadium à Wolfsbourg
Le Volkswagen stadium à Wolfbourg

Après Hanovre, et avant de passer en ex-RDA, je suis passé par Wolfsbourg, devenu célèbre grâce à son club de football, mais c’est surtout la ville de Volkswagen. La ville est comme on l’attend, moderne, propre, et avec des Volkswagens.  La ville est située à quelques km de l’ex-RDA, et je me suis demandé ce que serait devenu la marque si la ville avait été située du l’autre coté du rideau.

Le rideau de fer, c'était ça.
Le rideau de fer, c’était ça.

 

Je suis passé en ex-RDA dans la ville d’Oebisfelde . Il y a plus trace de l’ancien rideau hormis quelques panneaux qui montrent ce qu’était e rideau de fer.

 

Panneau qui annonce la réunification le 26 septembre 1989
Panneau qui annonce la réunification le 26 septembre 1989

Pour moi qui suis né en pleine guerre froide et qui est connue, jusqu’à l’âge de 20 ans, l’affrontement des 2 blocs, c’est l’occasion de se dire que finalement, les choses ont malgré bien changé. A cet époque, allé en Allemagne de l’Est était tout simplement inconcevable, seuls quelques fervents communistes allaient de visu constater les bienfaits du régime soviétique.

Au final, j’arrive à Berlin le 01 mai après 1250 km en 12 jours soit un peu plus de 100 km par jours et ce malgré une météo déplorable.

Je vais prendre 2 jours de repos avant de continuer à monter vers la Russie, l’occasion d’une visite éclaire de la capitale allemande.

2 réflexions sur « En route pour la Russie : étape n° 1 – Berlin »

  1. merci Bruno, pour ce guide touristique.
    Ici le beau temps est revenu.
    belles journées
    luc

  2. Ca m’étonne que tu ne soit pas rentrer dans la concession Hebie pour leur dire tout le bien que tu penses de leur fabrication made in Germany 🙂

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